Prix d’alto et d’analyse musicale au CNSM de Paris, Laurent Camatte s’illustre très tôt comme un interprète majeur sur la scène de la création contemporaine, que ce soit au sein d’ensembles tels que l’InterContemporain, avec lequel il joue, entre autre, Eclat-Multiples de Pierre Boulez sous la direction du compositeur, l’Ensemble Court-circuit, 2e2m, Accroche-notes, TM+ ou encore l’Orchestre de chambre Pelleas dont il est un des membres fondateurs.

Son large répertoire l’amène à se produire sur les scènes du monde entier tant comme soliste que comme chambriste, avec des partenaires tels que Michael Levinas, Nicolas Angelich, le quatuor Voce ou encore Wilhelm Latchoumia. Sir Simon Rattle l’invite à la Philharmonie de Berlin en mai 2015 pour la création allemande de Ruht Wohl de Betsy Jolas.

Laurent Camatte est alto solo de plusieurs ensembles : Court-Circuit (depuis 2015), Proton Bern (2013), Multilatérale (2005).

Son double profil d’altiste / analyste intéresse particulièrement les compositeurs avec lesquels une collaboration étroite se développe : Betsy Jolas – dont il créée Ruht Wohl (dédié), Well met, Sur Do et Femme en son jardin –, Gyögy Kurtag (Hommage à Schumann), Pascal Dusapin (Inside), Martin Matalon (Traces II pour alto et électronique), Michael Lévinas (Lettres enlacées pour alto solo), Philippe Schoeller (Visions de Nefertiti I et II)…

Plusieurs écrivent pour lui : Betsy Jolas, Michael Levinas, Samuel Andreyev, Gilles Schuehmacher, Frédérik Martin (concerto pour alto), Alberto Caprioli (dont il créé le concerto pour alto), Robert Coinel (concerto) ou encore Jacques Lenot, lequel lui dédie cinq œuvres : November Elegy, pour alto solo et orchestre à cordes, Répliques pour alto solo, Erinnern als Abwesenheit III pour alto et grand ensemble, Abrupts jeux d’ailes pour alto et orchestre à cordes, Néfertiti auprès et au loin… pour alto solo.

Il est également lauréat du Prix du conseil d’administration de la Fondation Prince Louis de Polignac (2016), du Prix international Edmund Pendleton (2003), ainsi que des concours internationaux d’alto Jean Françaix (1998) et Epernay (1996).

Parmi ses principaux enregistrements, couronnés entre autre par deux Grands Prix de l’académie Charles Cros en 2011 et 2012, citons « Moving » de Samuel Andreyev (Klarthe 2016) ; « B for Betsy » (œuvres pour alto de Betsy Jolas – Hortus 2012) ; « Chiaroscuro » (Erinnern als Abwesenheit III de Jacques Lenot -Intrada 2011) ; « Vulcano » de Yann Robin (ensemble Intercontemporain, S. Mälki, Kairos 2010) ; « Trio à cordes » et « Quintette avec Clarinette » de Betsy Jolas (Accord 2006) ; « Troisième Round » et « Turbulences » de Bruno Mantovani (Aeon 2003).